La retraite des conjoints collaborateurs dans le secteur agricole a longtemps été un sujet complexe. Avec des rôles souvent informels mais cruciaux dans les exploitations, ces conjoints jouent un rôle clé dans la gestion et les travaux agricoles. Cet article vise à éclaircir leurs droits et options en matière de retraite.
Depuis 2006, les conjoints d'agriculteurs travaillant dans l'exploitation doivent choisir entre être salarié, co-exploitant, ou conjoint collaborateur. Chaque statut offre des droits spécifiques à la retraite. Les conditions pour être considéré comme conjoint collaborateur incluent être marié, pacsé ou en concubinage avec l’exploitant, participer activement à l’exploitation sans être rémunéré pour cette participation, et ne pas être associé de la société agricole.
Le conjoint collaborateur cotise pour la retraite de base et la retraite complémentaire via la Mutualité Sociale Agricole (MSA). La retraite se compose d'une part forfaitaire (AVI) et d'une part proportionnelle (AVA), ainsi que d'une retraite complémentaire. Les conditions de travail, comme le travail exclusif dans l'exploitation ou un travail salarié en dehors à mi-temps ou moins, influencent le type de pension reçue.
La loi Chassaigne, entrée en vigueur en 2022, a marqué un tournant majeur. Elle a revalorisé les pensions de retraite agricole, en particulier pour les conjoints collaborateurs et les aides familiaux. Elle a aussi introduit un plafond de 5 ans pour le statut de conjoint collaborateur, incitant à opter pour des statuts plus protecteurs par la suite.
La réforme des retraites de 2023 impacte également les conjoints collaborateurs dans l'agriculture. Elle prévoit notamment le report progressif de l’âge de départ à la retraite et l'allongement de la durée de cotisation.
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